La presse francaise s'en est deja faite l'echo il y a quelques jours mais sait-on jamais, peut-etre que certains d'entre vous n'auraient pas eu vent de cette affaire qui souleve bien des questions. Le gouvernement japonais aurait en effet decide d'offrir 300.000 yens a chaque travailleur emigre licencie et
descendant de japonais pour qu'il accepte de retourner dans son pays de naissance
sans espoir de retour au Japon (pour combien de temps, cela n'est pas precise).
Dire a des travailleurs pauvres de venir travailler a l'autre bout du monde quand on est soi-meme en manque de main d'oeuvre pour les licencier eux en priorite et en masse au moindre coup de grisou, et quand en plus ces personnes ont beneficie de certaines facilites reglementaires pour les decider a venir, en raison de leur ascendance pour ensuite leur signifier deux mois apres leur licenciement qu'ils sont pries de partir sans se retourner, c'est un peu fort de cafe selon moi. A-t-on vraiment tout tente pour les aider a tenir le coup et a retrouver quelque chose dans leurs cordes disons dans l'annee ou les deux ans qui ont suivis leur mise a la porte par milliers ? Non, d'ailleurs la solution semble tomber du ciel comme une curieuse evidence, pour ne pas dire qu'elle semble avoir germe de longue date dans l'esprit de certains qui n'attendaient que le pretexte pour la mettre a execution.
Dur-dur, vraiment, et ce n'est pas comme ca, une fois de plus, une fois encore, que le Japon prouvera sa capacite a s'inscrire dans un cadre plus large que le sien propre; que le Japon se montrera aimable aux yeux des etrangers qui, outre les travailleurs emigres, peuvent aussi et plus souvent encore, etre des touristes potentiels... Economisons des a present sur le bugdet du Ministere du Tourisme, les derniers chiffres du tourisme au Japon sont de plus en plus mauvais, et ce n'est pas pres de s'arranger: pour etre aime, encore faut-il etre aimable.
Pour en savoir davantage sur l'affaire des 300.000 yens, mieux vaut vous reporter sans plus attendre a l'article paru ce jour dans le quotidien national
MAINICHI Shimbun ci-dessous:
Japan gives cash to jobless foreigners to go homeJapan began offering money Wednesday for unemployed foreigners of Japanese ancestry to go home, mostly to Brazil and Peru, to stave off what officials said posed a serious unemployment problem.
Thousands of foreigners of Japanese ancestry, who had been hired on temporary or referral contracts, have lost their jobs recently, mostly at manufacturers such as Toyota Motor Corp. and its affiliates, which are struggling to cope with a global downturn.
The number of foreigners seeking government help to find jobs has climbed in recent months to 11 times the previous year at more than 9,000 people, according to the Ministry of Health, Labor and Welfare.
"The program is to respond to a growing social problem," said ministry official Hiroshi Yamashita.
Japan has tight immigration laws, and generally allows only skilled foreign workers to enter the country. The new program applies only to Brazilians and Peruvians of Japanese ancestry who have gotten special visas to do assembly line and other manufacturing labor. It does not apply to other foreigners in Japan, Yamashita said.
The government will give 300,000 yen ($3,000) to an unemployed foreigner of Japanese ancestry who wishes to leave the country, and 200,000 ($2,000) each to family members, the ministry said. But they must forgo returning to Japan. The budget for the aid is still undecided, it said.
The visa program for South Americans of Japanese ancestry was introduced partly in response to a labor shortage in Japan, where the population is shrinking and aging. But the need for such workers has dwindled in recent months after the global financial crisis hit last year. The jobless rate has risen to 4.4 percent, a three-year high.
Tokyo has already allocated 1.08 billion yen ($10.9 million) for training, including Japanese language lessons, for 5,000 foreign workers of Japanese ancestry.
Major companies traditionally offer lifetime employment to their rank and file, and so workers hired on temporary contracts have been the first to lose their jobs in this recession.
April 1, 2009